• Les finitions... Pour finir ?

Le soin que j’apporte à la revue de détail m’entraîne toujours très loin sur le terrain des finitions. Chaque détail compte. Il peut être relié à un ensemble ou bien être considéré pour lui-même. J’aime les détails qui sont des microcosmes à part entière, comme ces détails de perles qui reflètent si bien la lumière, et qui par leur transparence, nous entraînent derrière le miroir. Le regard glisse sur le détail puis le sonde et se perd quelquefois.

Ce sens du détail me range a priori dans la catégorie des «perfectionnistes». Mais le souci des finitions, c’est autre chose : lorsqu’on va jusqu’au bout de la finition, il reste toujours quelque chose à faire. Et quitte à ajouter un point de détail, autant prendre le temps de le faire, y consacrer une recherche, une petite mise en scène… Derrière cette recherche de finition, il y aurait une volonté sourde de ne pas finir. C’est pourquoi certaines de mes tentures ont été pratiquement abandonnées au dernier moment : une couture en vrac, une doublure inachevée. Pour ne pas en finir. La réussite d’une tenture est presque à ce prix : ne pas finir… ce qui m’éloigne considérablement de la catégorie des perfectionnistes !

Lucile Dupeyrat , 14 octobre 2008.